légende de la lorelei

Publié le par lorelei

Du mythe... 
A chaque château, son histoire et sa légende, que la brume et les couleurs automnales subliment. Le Rhin et ses rives romantiques ne cessèrent d’inspirer les poètes, Apollinaire qui lui consacra un recueil, ‘Nuit rhénane’, ce sera dans ‘Alcools’ qu’il évoquera les chevaliers et les sorcières, les paysages sauvages et nostalgiques de ruines habillées de vignes ; ce sera dans ‘Alcools’ qu’il chantera la Lorelei.

"A Bacharach il y avait une sorcière blonde
Qui faisait mourir d’amour tous les hommes à la ronde"


Ainsi commence le poème racontant la légende la plus célèbre du Rhin, symbole du romantisme allemand. La belle peignant ses cheveux d’or, amante bafouée ou vierge condamnée, reprend tous les attributs mythiques de la sirène. Ses plaintes emportées par le vent forment une mélopée envoûtante qui entraîne les bateliers au naufrage dans les écueils bordant son rocher. La Lorelei, c’est un enchevêtrement de légendes qui se rejoignent, se complètent, décrivant un passage rétréci du fleuve, fait de remous et de récifs redoutés. En ancien allemand, "lei" signifie rocher et "lure" perfide.

"… Mon Coeur, pourquoi ces noirs présages ?
Je suis triste à mourir.
Une histoire des anciens âges
Hante mon Souvenir.
Déjà l'air fraîchit, le soir tombe,
Sur le Rhin, flot grondant ;
Seul, un haut rocher qui surplombe
Brille aux feux du couchant.
Là-haut, des nymphes la plus belle,
Assise, rêve encore ;
Sa main, où la bague étincelle,
Peigne ses cheveux d'or.
Le peigne est magique. Elle chante,
Timbre étrange et vainqueur,
Tremblez fuyez ! la voix touchante
Ensorcelle le coeur.
Dans sa barque, l'homme qui passe,
Pris d'un soudain transport,
Sans le voir, les yeux dans l´espace,
Vient sur l'écueil de mort.
L'écueil brise, le gouffre enserre,
La nacelle est noyée,
Et voilà le mal que peut faire
Loreley sur son rocher."

Publié dans Bla bla blabla...

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